Produire du biométhane c’est bien, mais pour quels usages? Bonne nouvelle, il peut être utilisé dès aujourd’hui pour une mobilité plus durable. C’est le bioGNV, le Gaz Naturel Véhicules issu de la méthanisation des matières organiques de nos territoires. Et il se développe à vitesse grand V, en particulier chez les transporteurs routiers.
Encore peu répandu (et connu) en France, ce sont pourtant près de 26 millions de véhicules à motorisation GNV (Gaz Naturel Véhicules) qui circulent dans le monde dont 1.5 million en Europe, principalement en Italie.
Le GNV, aussi appelé GNC : Gaz Naturel Comprimé est bien différent dans sa source et sa composition du GPL (issu du pétrole). Quand il est issu de la méthanisation des matières organiques de nos territoires, on l’appelle le bioGNV.
Quand on analyse le cycle de vie des véhicules du « puits à la roue », c’est 80% de réduction des émissions de C02 pour un véhicule gaz s’approvisionnant en bioGNV comparé à son équivalent au diesel. Tous les véhicules GNV sont classifiés en vignette Crit’Air 1.
Il existe aujourd’hui une gamme de véhicules étendue pour tous les usages : voitures particulières, véhicules utilitaires, poids lourds, bus, autocars, bennes à ordures ménagères… Certaines marques ajoutent régulièrement des versions GNV de leurs véhicules à motorisation plus traditionnel, d’autres développent des engins spécifiques pour les usages de leurs clients comme dans le transport routier, les travaux publics, etc.
Selon l’AFGNV, fin 2020, la flotte GNV en France dépasse les 13 000 poids lourds : camions marchandises, bennes à ordures ménagères, bus et autocars.
En Pays de la Loire fin 2020, ce sont 12 stations GNV publiques qui sont en services. On estime à 16 le nombre de stations supplémentaires qui devraient voir le jour d’ici à fin 2023. Le maillage de stations se développe fortement.

De plus en plus de transporteurs et des collectivités font le choix d’équiper leurs flottes de camions et de bus en GNV pour décarboner la mobilité du frêt et des personnes, à l’instar de Nantes Métropole qui exploite sur son réseau de transports collectifs plus de 300 bus GNV depuis 1997, le Mans Métropole, Angers Métropole, Saumur… s’y mettent aussi.

La station bioGNV de Saumur (49) inaugurée en février 2020